Bien au contraire et en même temps, pourrait être la conclusion de cet article. En effet, quelles sont les perspectives pour nous vies et pour nos modes de vie, surtout en matière de logement après cette déclaration du premier ministre, hier soir à l’Assemblée nationale?

Nous envisageons un déconfinement le 11 mai en même temps nous prévenons que cette condition sera liée à une amélioration ou surtout au sérieux des français dans les prochains jours. Nous ouvrons les portes des logements où nous nous sommes confinés durant des semaines et en même temps nous devrons nous isoler dans les regroupements, nous n’avons pas encore le droit d’aller dans les forêts, sur les chemins de montagne ou sur les plages, au grand air par ce que nous devons nous déconfiner qu’au travail,  donc le déconfinement en s’isolant s’apparente à un oxymore !

Au-delà de ce brin de muguet de l’humour, car en effet on reprend le travail alors que nous devrions fêter le 1er mai au chômage partiel ou plein, ou en télétravail, une nouvelle fois ceci reste paradoxal. La situation semble encore délicate et dangereuse, c’est pour cela que je parle d’oxymore mais aussi de morts proches ou à venir. A vouloir aller trop vite nous pourrions devoir ne reconfiner (encore un nouveau mot, après confinement, nous avions inventé le déconfinement, voici le reconfinement, restera plus car créer le redéconfinement, en espérant que nous n’ayons pas besoin d’aller plus loin dans l’épaississent du dictionnaire), ce qui aurait une nouvelle fois un impact sur la mortalité, sur le remplissage des lits d’hôpitaux, sur la capacité de notre personnel de santé à tenir un second choc et bien évidemment sur notre moral. Nous sommes impatients de nous sentir vivre et revivre, d’oublier cet épisode sidérant et inimaginable durant les fêtes du nouvel an, quand on se disait que 2020 ne peut être que meilleur par rapport à 2019, après ces longues grèves incohérentes.

Comme le personnel de santé nous sommes également fatigués, d’avoir eu à vivre les attentats, les gilets jaunes, les grèves souvent inadaptées et incompréhensibles, autour du nombrilisme de chacun, privilégiant leur pré carré, et leurs avantages quand la communauté avait besoin de réaction et de prises de décisions fortes pour mieux anticiper les besoins de demain! Ne faisons pas une nouvelle fois nos enfants gâtés, nous ne maitrisons rien, nous naviguons à vue et n’avons aucun repère sur les conséquences d’une sortie possible ou prématurée. Nous avons envie, à voir les allemands, il faut rester très raisonnable et avancer à petits pas, en contrôlant tous les éventuels gros relâchements, car nous pourrions passer cette dernière étape sans encombre ? Mais avançons masqués face au virus c’est ainsi que nous le vaincrons!

En matière de logement une étude du Monde de lundi concernant un sondage sur les envies des parisiens, est assez intéressante. Il semblerait que les sondés déclarent vouloir changer de logement assez rapidement après le confinement. Ils évoqueraient l’envie d’aller plus à l’écart d’un hyper centre ville au profit de banlieues plus aérées, voire de petites villes accessibles rapidement de Paris. Des villes comme Chartres, Evreux, Orléans, Tours, Reims, Montargis, Gien etc… pourraient devenir la très grande couronne de l’Ile de France ! En étant à la fois une réponse à une nouvelle vie de famille, une nouvelle manière de travailler pour ceux qui pourraient télé-travailler et pour se rapprocher d’un autre mode de consommation.

Les projets immobiliers vont visiblement évoluer, les extérieurs seront privilégiés et le cadre de vie, en cas de confinement devra répondre à un environnement plus séduisant que des centres villes fermés. L’accès aux produits locaux, plus naturels que les plats préparés des supermarchés sont aussi une meilleure réponse aux souhaits des citadins. Il faudra aussi répondre aux différentes situations plus délicates de ceux qui se seront séparés, qui auront à gérer les successions, ou une perte d’emploi imposant une réduction des coûts de consommation de la famille. Avec 7% de chômeurs en plus, une dette de la Sécurité sociale qui plonge, une économie qui s’écroule, nous devons non seulement changer nos modes de vie pour amoindrir les risques sanitaires futurs, mais également répondre à une crise latente en matière d’économie.

Denier point sur l’intervention du Premier Ministre qui en ces temps très troubles est aux commandes d’une pays qui l’attend sur tous les fronts. Nous professionnels de l’immobilier, nous souhaitons connaitre les conditions d’accompagnement des clients voulant mettre en place ou finaliser leur projet immobilier. Comment pouvons nous réaliser des avis de valeur, prendre des mandats, visiter et obtenir l’accord des vendeurs comme des acquéreurs pour une offre d’achat, puis la signature d’une promesse de vente? Si nous pressentons les bases de cette organisation, avec des masques, en retirant nos chaussures, en lavant toutes les zones que nous touchons, en respectant les gestes barrières, etc… Nous pensons également à initier des dossiers via des systèmes de Visio visites, certaines enseignes à prestations réduites, proposent des solutions à distance, cependant, le contact, l’accompagnement et la présentation physique des biens à acquérir, font partis de la valeur ajoutée d’un agent immobilier, qui se doit de conduire ses acquéreurs vers de biens qu’ils n’ont pas forcément identifiés, mais qui pourraient retenir leur intérêt! Cette démarche de voir en vrai les biens avant de pouvoir ressentir l’attrait pour un bien par rapport à un autre.

Nous allons reprendre avec passion nos activités en faisant attention à nos clients et nos collègues, en n’agissant pas n’importe comment, bien au contraire et en même temps en espérant que nous en saurons un peu plus dans les prochains jours.