La pandémie, qui semblait endémique dans les zones occidentales, nous a endormi, créant une vague de stress, de phobie et d’intégrisme du confinement ou des gestes barrières. Sur de simples intuitions ou préventions, elle nous a incité à mettre nos vies en suspens, en demi-coma pour ceux qui n’étaient pourtant pas atteints ! La peur collective nous a éloigné, la distance de contact étant fixée à plus d’un mètre nous voilà tenus de nous saluer comme des asiatiques, refusant le tic de la poignée de main ou de gestes d’amour et fraternels, d’une embrassade devenue maussade et fade si je ne peux sentir la chaleur de ceux que j’aime ou que j’apprécie.

L’intimité que l’on m’a intimé d’estomper, me rend timoré, ne m’autorisant plus à distinguer mes amis, mes parents de mes relations de voisinage ou professionnelles !

Or, il semblerait que nous allons pouvoir reprendre nos vies telles que nous les avons, laissées avant le confinement, qui finalement pourrait nous avoir fait céder à une panique générale sans réelle fondement! Si nous lisons l’article des Echos d’hier, qui prévoit un quasi-arrêt du virus d’ici un mois, l’optimisme est de mise ! Selon les tendances de plus de 40 pays occidentaux qui valident cette disparition brutale et incompréhensible, il se pourrait que le déclin soit avéré et la société soit enclin à viré de bord, en nous permettant de prendre nos vies en mains. L’économie en a besoin d’urgence, notre équilibre mentale le réclame, nous devons reprendre confiance et en conscience respecter la science, qui n’est pas infuse quand elle refuse parfois par excès de prudence que nous reprenions la danse ! Ces décisions de confinement étaient-elles vraiment nécessaire ? Nous les saurons au prochain épisode « Covid d’intérêt » ! Le remède n’aura t-il pas des conséquences plus grave que la maladie, nous en parlerons plus sereinement au cours de la saison 2 « Covid nos économies « .

Lorsque l’on analyse les méthodes de protection des divers pays occidentaux, quelque soit les mesures prises, le résultat sanitaire semble sensiblement similaire avec ou sans « Etat d’urgence », aucune vérité n’autorise de déterminer une tendance mathématique ou certaine sur le mode opératoire retenu ! L’article pose la question d’une organisation sur-protectrice, qui a entrainé une catastrophe économique et psychologique fortement anxiogène, dont nous allons avoir du mal à nous relever. Nos gouvernants auraient-ils pêchés par excès de prudence dans l’urgence ? Dans un monde qui se « judiciarise » ou qui vous ridiculise au moindre terme mal à propos. Cet univers où l’on scrute le moindre fait, le moindre mot, la moindre décision d’un gouvernement, nous donnons-nous les moyens de gérer sereinement ? Nos députés, nos maires, nos ministres semblent de plus en plus agir avec la boule au ventre, avec des décisions prises à l’emporte-pièce, par anticipation ou prévention plus que par maitrise des sujets en l’espèce. Or le confinement (mondialisé) pourrait correspondre à une mesure sans commune mesure et hallucinante d’une angoisse mondiale donc collective, liée à nos propres peurs qui ne cessent de progresser, mettant au grand jour l’aspect personnel des grandes peurs inconscientes de nos sociétés. Cela me rappelle le canular radiophonique d’Orson Welles, qui a créé une peur collective avec La Guerre des mondes, mettant en exergue l’inquiétude de la population sur un éventuel envahissement par des extra-terrestres.

La guerre de deux mondes qui s’opposent entre les coronoseptiques et les coronophobiques dans une vision pandémique clanique, qui divise au sein même des familles ! Entre les Raoulistes et les pessimistes, difficile de dégager le faux du vrai. Or il faut écouter ce que la presse relaye quotidiennement, pour se faire sa propre conviction et analyser les résultats anxiogènes qui nous gènes quand des sommités s’opposent sur l’évolution d’un virus dont nous ne savons pas grand-chose.
Cet épisode aura valorisé des congénères qui génèrent une admiration sans limite pour leur dévouement. Mais comme le disait Henri Salvador, le travail c’est la santé, il nous faut à présent se remettre au boulot afin de limiter les dégâts à venir sur nos emplois, nos entreprises et nos commerces. Nous allons bientôt pouvoir nous restaurer et restaurer nos économies, en reprenant le cours d’une vie que nous aimions tant et qui surement exigera une évolution de nos modes de consommation, mais aussi de prévention quand un risque sanitaire nous enterre et nous enferme sans être certain que cela fut nécessaire !
Sourions-nous à présent, regardons-nous avec bienveillance, dès que nous le pourrons, serrons-nous dans les bras et buvons un verre pour partager des instants d’amitié et de fraternité en grandissant après cet évènement qui nous a sidéré et si cloitré…
Claude-Olivier Bonnet