Le protectionnisme reviendrait-il à la mode?
Le gouvernement se pencherait sur une réflexion concernant la limitation des acquisitions sur le territoire français par les étrangers. À l’instar de ce qui a été mis en place en Nouvelle Zélande, dernièrement au Canada ou en Suisse comme au Danemark, nous pourrions voir un blocage durant deux années de la capacité à acheter un bien immobilier, si une personne étrangère ne réside pas sur notre sol. Ce choix aurait pour intérêt de ralentir l’inflation des prix de l’immobilier dans des secteurs très demandés, car cette situation ferme ou réduit l’accès à la propriété aux habitants locaux comme aux résidences principales. Nous nous souvenons tous de l’agacement des bordelais à l’arrivée de la LGV face aux investisseurs parisiens qui faisaient grimper les prix, pour louer ensuite en courte durée les logements qu’ils avaient préemptés…
Si le phénomène n’est que très limité, puisque seulement 2,8 % de ces transactions sont concernées, il n’en demeure pas moins que ces opérations touchent des biens « haut de gamme » dans des quartiers de luxe, comme le 6e ou le 7 e arrondissement de Paris qui montent à plus de 11% de ces ventes. La clientèle étrangère vient principalement en 1. des Etats Unis, 2. du Liban, 3. de l’Italie et 4. d’Allemagne.
Nos institutions aimeraient également restreindre fortement l’accès aux locations de très courtes de durée, qui engendrent une immigration des populations les plus modestes, à plusieurs kilomètres des centres d’activités économiques, pour loger dans leurs résidences principales. Ce phénomène, causant un effet néfaste sur la vie économique locale, paupérisant les commerces, affaiblissant le pouvoir d’achat des ménages locaux et pouvant petit à petit occasionner une dégradation de ces villes, quand la mode est passée. Il faut pouvoir anticiper, les phases de désamour ou de reports d’intérêt à plus ou moins long terme.
Nous attendons l’évolution de cette réflexion, qui n’est pas encore dans le circuit décisionnel, mais qui pourrait freiner un peu l’envolée des prix de l’immobilier dans nos belles régions touristiques ; Sud-est, Bretagne, Pays de la Loire, Gironde, Pays Basque, Alpes, Savoie ou Dordogne… Tout en permettant aux habitants locaux de rester dans leur coeur de ville.
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